Mixité, écologie, architecture audacieuse… La ville de Bordeaux se transforme

Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, souhaite faire basculer sa ville dans le XXIe siècle. Les nombreux projets, qui mêlent mixité sociale et écologie, transformeront certains quartiers, d'ici 2030.


la ville de Bordeaux se transforme


Favoriser la mixité sociale

La ville girondine veut apporter des réponses à certaines problématiques du XXIe siècle. Elle multiplie les projets immobiliers, afin d'accueillir de nouvelles populations, et prône le vivre-ensemble. Les chiffres sont vertigineux puisque 5 milliards d'euros vont être investis pour donner un nouveau visage à la métropole bordelaise. Alain Juppé souhaite privilégier les opérations hétérogènes mêlant "logements, bureaux, populations et espaces naturels". Le plan colossal d'Euratlantique prévoit l'aménagement de 730 hectares, dans les communes de Bordeaux, Bègles et Floirac. À terme, il devrait permettre l'arrivée de 50 000 nouveaux habitants et la création de 30 000 emplois.
 
La municipalité veut profiter de ce nouvel élan pour encourager la mixité sociale. "La ville du futur sera plus mixte, avec des résidences associant commerces, bureaux, appartements et accueillant des jeunes et des anciens. Les logements doivent mieux répondre aux évolutions sociétales comme le vieillissement", a confié Elizabeth Touton, adjointe au maire de Bordeaux, en charge de l’urbanisme (propos relayés par La Croix).

Tarifs, "gestes architecturaux" et innovation

Les élus girondins visent également à abaisser les tarifs des logements bordelais. Ils se vendent actuellement à plus de 3 000 euros le m². Le but est d'atteindre un prix de 2 500 euros au m². Alain Juppé veut appuyer les petits revenus et faire en sorte que 55 % des habitations qui seront construites dans les deux prochaines décennies bénéficient d'aides : 20 % en accession sociale à la propriété, et 35 % à loyer modéré. "Nous sommes plutôt autour de 8 % en accession sociale à la propriété", a précisé Elizabeth Touton.
 
De grands architectes ont relevé le défi pour faire de l'ensemble des opérations une réussite esthétique et technologique. Bordeaux Euratlantique fait partie de ces aménageurs qui ont fait appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour accompagner "des innovations de toutes natures et leur mise en œuvre dans des projets urbains". Ce procédé s'adresse aux petites structures "porteuses d'innovation créées depuis au moins 3 ans et disposant d'un chiffre d'affaires annuel minimal de 500 000 euros".

Les technologies vertes 

Les municipalités favorisent enfin l'utilisation de Green Tech (technologie verte). L'établissement public d’aménagement (EPA) a par exemple insisté pour qu'un chauffage hydrothermique réversible, déjà présent sur le site de Newton, soit remis en marche. Il alimentera plusieurs bâtiments du quartier. Il était auparavant utilisé par ESSO pour chauffer ses entrepôts et bureaux. La structure préconise également le développement d'équipements ayant recours à l'énergie solaire.
 
La mairie a pour ambition d'améliorer la vie de ses citoyens et de créer une ville verte. Elle vise notamment à réduire les désagréments liés aux transports motorisés. Elle espère atteindre les chiffres de 40 % de déplacements à pied, 20 % à vélo et 20% en transports en commun en site propre. Elle compte aussi limiter le nombre de voitures en diminuant la vitesse autorisée à 20 km/h, sur de nombreux axes routiers, et en ajoutant des sens uniques. L'objectif est d'atténuer l'impact environnemental lié à l'arrivée des nouveaux habitants.
 

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