Le Péage urbain à Toulouse : une transition écologique ou une discrimination sociale ?

Les experts de la "Mission Toulouse Territoire d'Avenir" rouvrent les portes au dispositif de péage urbain, alors que le gouvernement avait préféré exclure la mesure du projet de loi sur les mobilités (LOM) en 2018.
 


toulouse
 


Les précurseurs du péage urbain : acteurs de la transition écologique ?

Pionnière en son temps, c'est en 1986 à Bergen en Norvège que la Scandinavie met en place, pour la première fois, le péage urbain. Aujourd'hui, en 2020, on en compte déjà 6 !

Seulement, les premières taxes des péages urbains Scandinaves n'avaient guère une allure écologique. Tout au contraire, les péages urbains ce sont installés dans la région d'Europe du Nord afin de faire payer aux automobilistes les frais de construction des voies de circulation et leur entretien.

Par ailleurs, la mesure ensuite appliquée dans une douzaine de villes comme : Oslo, Londres, Stockholm, Milan et Dublin démontre à ce jour :

  • Une baisse moyenne du trafic de 22% à Stockholm
  • A Londres, une diminution de 30% de la congestion du trafic, accompagnée d'une réduction de 14% du temps de trajet
  • Et pour Milan, la pollution aux particules fines a diminué de 18%.
     


Les péages urbains jugés "discriminatoires" par les usagers du réseau routier Toulousain

Une ville "plus respirable", moins bruyante et bien moins encombrée par les automobilistes, à quel prix ?

C'est ce que se demandent les usagers du réseau routier Toulousain. En effet, les experts de la "Mission Toulouse Territoire d'Avenir" dévoilent leur souhait qu'une réflexion soit mise en place concernant le développement d'un péage urbain en périphérie Toulousaine, afin de réduire les "bouchons" au cœur de la ville rose, mais aussi, les émissions de CO2 (dioxyde de carbone) et de NOx (oxydes d'azote).

Cependant, tous les habitants de la périphérie ne sont pas égaux et la planification d'une telle mesure jugée comme "discriminatoire" forcerait les usagers à annuler leurs déplacements, à les modifier en empruntant les transports en commun ou bien à "payer une taxe supplémentaire" pour passer le péage routier d'un prix maximum estimé à 2,50€ par voiture et 10€ pour les poids lourds qui souhaiteraient circuler dans les villes de plus de 100 000 habitants comme Toulouse, et ne dépassant pas les 500 000 habitants (comme Paris, Marseille et Lyon) où le tarif s'élèverait à 5€.

Outre-Manche, c'est le cas des Londoniens, qui, pour accéder une journée à la plus grande ville d'Angleterre sont contraints de payer un forfait qui s'élève à 8 Livre sterling, qui est égal à 8,82 Euros.

Finalement, la mesure des péages urbains est actuellement remise en cause, 2 ans après que le gouvernement se soit rétracté, et, pourrait rentrer en vigueur en 2025 sur le territoire Toulousain, si toutefois une législation est mise en place à échelle nationale.



Informations suplémentaires :
Le péage urbain - Toulouse métro-politaine

A lire également dans le dossier Articles sur l'immobilier en France :