Pérenchies : un collectif veut empêcher la construction d'une résidence mixte

Une association de riverains s'oppose à la construction d'une résidence de 172 logements, sur la commune de Pérenchies. Elle se prépare à déposer un recours contre le changement du Plan Local d'Urbanisme, le permis d'aménagement et le permis de construire.

Plan de construction de maison individuelle
 

Une opération mixte sur des parcelles agricoles

L'opération Belle Vue consiste en la réalisation d'une résidence de logements diversifiés, sur des terrains agricoles. Elle prévoit des habitations en accession libre, par le biais du dispositif location-accession et des logements sociaux locatifs, donc des biens au loyer plafonné, agréés par l'Etat et financés avec des fonds publics. A terme, c'est tout un nouveau quartier qui devrait sortir de terre.
 
Elle s'inscrit dans l'objectif de la commune de produire des logements sociaux afin de se conformer à la législation. Il en manque actuellement 237, sur la zone, pour atteindre le ratio de 25 %, en 2025. Le Plan Local d'Habitat (PHL) planifie la construction de 306 logements, dont 92 locatifs sociaux. Et sur la période 2017-2019, l'engagement prévoit 74 logements sociaux.
 
En l'occurrence, le projet Belle Vue implique 172 logements, dont 52 biens collectifs locatifs sociaux, 16 en logement individuel locatif social, 12 logements individuels en accession libre, 32 lots libres, 24 maisons individuelles en primo accession et 36 logements collectifs en accession libre.


Un collectif espère empêcher le démarrage des travaux

L'association Harpe ne compte toutefois pas laisser avancer davantage le projet. "Notre objectif est de stopper le projet Belle vue. Ils ont prévu d’y construire des logements et de relever le terrain d’un mètre. Nous voulons qu’il n’y ait rien sur ces terres", a expliqué Alain Billiau, le président du collectif (propos relayés par La Voix du Nord). Il habite l'une des parcelles adjacentes. Et le changement de voisinage ne lui convient pas.
 
Elle a déposé un premier recours auprès du tribunal administratif de Lille, pour tenter de faire annuler la modification du Plan Local d'Urbanisme (PLU). Après un recours gracieux rejeté par la mairie, le collectif entend "déposer un recours devant le tribunal administratif contre la maire, contre ce même projet d'aménagement". Il compte en faire de même en ce qui concerne le permis de construire. Les travaux de la première tranche, qui implique la réalisation de 52 logements, devaient débuter en octobre.


Un autre projet dans les tuyaux

La bataille dans laquelle s'est lancée l'association est loin d'être terminée : un autre projet est à l'étude, sur un terrain voisin : la parcelle est la propriété d'une entreprise et un accord a été trouvé pour son acquisition par un promoteur. Il envisage la réalisation d'une autre résidence, entièrement dédiée au locatif social.

Des discussions ont été entamées avec la ville, au sujet de cette deuxième opération. Ses élus ont délibéré et ont fait part de leur désaccord sur le nombre prévu de logements. Elle souhaite les limiter à 30, contre 46 actuellement. Elle veut aussi plafonner la proportion de locatif social à 40 %. Il fait néanmoins peu de doute qu'une entente interviendra et que le collectif Harpe va devoir trouver de bons arguments pour empêcher cette nouvelle construction.

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