Services connectés et rénovation, les Français divisés…

S'ils sont convaincus de l'importance que constitue la rénovation de leur logement, les Français ne font pas des services connectés leur priorité.

Appartement en rénovation
  
L'association Qualitel, créée en 1974 pour promouvoir la qualité de l'habitat, a publié les résultats de sa deuxième étude sur la Qualité de vie à la maison. En partenariat avec Ipsos, elle a posé 80 questions à 3 400 Français, en priorisant deux thèmes : "Services connectés : vont-ils (vraiment) devenir incontournables ?" et "Rénovation : améliore-t-elle (vraiment) la qualité du logement ?" Certaines réponses peuvent surprendre.
 

Les logements connectés sont plus nombreux, mais…

Le baromètre Qualitel révèle la progression du nombre d'habitations connectées. Selon ses résultats, 3 logements sur 10 possèdent un équipement connecté. En ce qui concerne les constructions de moins de cinq ans, la proportion est de 54 %, et 30 % en comptent deux ou plus.
 
Pour autant, les Français n'en font pas une priorité. Qualitel indique que moins d'un Français sur deux envisage d'investir pour connecter son logement. Les tarifs jugés "trop élevés" dissuadent 75 % des sondés. L'étude souligne également combien le choix du service connecté est dicté par les moyens dont disposent les foyers : plus du tiers des logements des foyers qui gagnent plus que 5 000 euros net par mois est pourvu d'appareils connectés, contre 16 % seulement pour ceux qui perçoivent moins de 3 000 euros nets par mois.
 
Enfin, 75 % des personnes interrogées ont indiqué craindre que les entreprises se servent des données personnelles collectées "pour un usage commercial".
 

Oui à la rénovation, à condition de faire les bons travaux

Qualitel avait précédemment distingué "les cinq plaies du logement" : il s'agissait alors de la consommation énergétique excessive, de l'isolation acoustique déficiente, de la mauvaise isolation thermique, de la mauvaise aération ou ventilation et de la qualité défectueuse des matériaux de construction.

La note moyenne donnée par les occupants aux logements bâtis entre 1900 et 1980 et n'ayant jamais été rénovés atteint 5,7 sur 10. A contrario, ceux ayant bénéficié d'au moins cinq séances de travaux ont obtenu 7 sur 10, soit l'équivalent de ceux qui ont été construits entre 1980 et 2007. Les logements construits dans les années 80 et rénovés sont notés 7,6 sur 10. Selon Qualitel, la réalisation globale d'une rénovation (au moins cinq travaux) divise par deux l'insatisfaction des occupants par rapport aux "cinq plaies". Et 70 % de ceux qui vivent dans un habitat rénové sont satisfaits des dépenses liées à leur logement, hors emprunt ou loyer, contre 57 % pour ceux qui sont dans un habitat non rénové.
 
En priorité, les Français misent sur le confort (48 %), plutôt que sur l'économie de charges (37 %). Les cinq types de travaux privilégiés sont les suivants : le changement de type de chauffage (45 %), la réfection d'une pièce entière (45 %), le remplacement d'au moins la moitié des fenêtres (39 %), la rénovation de l'installation électrique (36 %) et l'isolation de la toiture ou des combles (35 %).

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