Le quartier Les Chalets
Superficie
0,5 km²Population
8 000 habitantsTransports
Bus + MétroAltitude Moy.
140 mRégion
OccitanieVilles voisines
Le quartier des Chalets ou Chalets-Concorde est un quartier de Toulouse, proche du centre historique appelé l’hypercentre. Il est délimité géographiquement au sein de la ville de Toulouse, précisément, par le Canal du Midi (au nord), la rue Matabiau à l'est, les boulevards de Strasbourg et d'Arcole (au sud) et enfin l'avenue Honoré Serres à l'ouest.
Historiquement, l’ancien faubourg Arnaud Bernard, est resté pendant de nombreux siècles une zone maraîchère où les cultures venaient remplir le marché de la place Arnaud Bernard.
Avec le percement du canal du midi par Riquet au 17ème siècle, le quartier récupère sa dernière frontière, celle du Nord.
Il va rester ainsi à l’abri des vicissitudes de la ville, pendant encore de nombreuses années, mais avec la construction de la Gare Matabiau sur l’emplacement des anciens abattoirs d’où son nom « Mata » « Biau », « Tue » « Bœuf » littéralement, le quartier s’est enfin développé à partir de la fin du XIXe siècle.
Les ilots autrefois maraîchers se construisent donc, tout d’abord proches de la gare Matabiau donc, pour loger les foules d’ouvriers travaillant sur le chantier de construction de la future gare, une population dense et populaire.
Puis ensuite des maisons basses dites « toulousaines », typiques des faubourgs de la ville, ainsi que des demeures plus bourgeoises avec un jardin, dont la rue des Chalets offre quelques exemples caractéristiques, voient le jour sur des initiatives majoritairement privées.
Sur le plan patrimonial, les deux points d’orgue sont respectivement, le Château des Verrières ou Maison du Verrier, ou « Castel-Gesta » et la fontaine Clémence Isaure de la place de la Concorde.
Le « Castel-Gesta » :
Edifiée par Louis-Victor Gesta, peintre-verrier, à la fin du 19ème siècle, dans ce qui était alors encore le faubourg Arnaud-Bernard à Toulouse, la Maison du Verrier, ou « Castel-Gesta » est en fait une « villa castellisée » par son propriétaire. En fait, Mr Gesta était un industriel de la verrerie, une des plus importantes de France et il avait besoin pour son expansion de nouveaux locaux pour sa verrerie.
Fait unique à cette époque et très novateur pour son temps, le propriétaire voulait que cette demeure serve à la fois de lieu de résidence mais aussi de galeries permanentes d’expositions de ses fabrications verrières et surtout ses vitraux, qui firent sa renommée nationale.
Le succès des bâtiments et des vitraux fut considérable, surtout auprès des ecclésiastiques. En témoigne la Chronique religieuse du 8 mars 1867, qui ne tarit pas d'éloges. La manufacture de vitraux Gesta fut une des plus importantes de France à la fin du 19ème siècle : des milliers de vitraux Gesta furent produits au faubourg Arnaud Bernard, avant de partir décorer des églises partout en France, et à l'étranger. La villa Gesta est d’ailleurs classée aux monuments historiques.
La fontaine « Clémence Isaure » :
Elle a été inaugurée le 3 mai 1913 à l'occasion de l'anniversaire des premiers jeux floraux.
Au moment de son inauguration, la modernité de la statue choque les Toulousains qui ne reconnaissent pas l’image de Clémence Isaure, représentée par une statue située à l’Académie des Jeux Floraux de l’Hôtel d'Assézat. La nouvelle statue restaure l'image du personnage médiéval pour plus de conformité historique. L'évêque de Toulouse, ayant dans un premier temps envisagé d'interdire la présence de la statue, s'est cependant laissé convaincre par la sainteté du personnage représenté, en accordant sa tolérance.
Comme toutes les sculptures de bronze de Toulouse, elle est démontée en 1942 pour échapper à la réquisition et à la fonte, elle est retrouvée intacte à la fin de la Seconde Guerre mondiale