Le quartier Carmes
Superficie
0,4 km²Population
5 800 habitantsTransports
Bus + MétroAltitude Moy.
150 mRégion
OccitanieVilles voisines
Le quartier des Carmes, l’un des plus anciens quartiers de Toulouse, entre la place du Salin et celle d’Esquirol, est l’un des plus animés et des plus prisés des Toulousains.
Dès l’époque romaine, le quartier des Carmes est traversé par le cardo maximus, la voie principale de communication qui va de la porte nord (le Capitole actuel) à la porte sud, la porte Narbonnaise correspondant au Palais de justice actuel, et passe par les rues Saint-Rome et des Filatiers.
L’épicentre de la vie politique et religieuse ne se situe pas alors aux Carmes mais à ce qui est aujourd’hui la place Esquirol : un immense forum, dont la surface est quasiment le double de celle de l’actuelle place du Capitole, domine.
Au centre, un temple capitolin aussi imposant que la célèbre Maison Carrée de Nîmes, à titre de comparaison. C’est là qu’a lieu aux alentours de 250, le martyr de Saturnin, le premier évêque chrétien de la ville.
Au début du Moyen-Âge, le quartier se densifie avec la construction de nombreux pâtés de maison.
En 1203, les capitouls décident la démolition d’un de ces ensembles et décident de bâtir, sur l’emplacement de l’ancien forum, une Halle qui fait office de marché et de halle aux grains.
Au cours de ces six siècles d’existence, cette Halle dite de la Pierre, pourtant érigée en bois, connaît de multiples péripéties, dont des incendies. Bien qu’elle brûle de manière régulière au cours des siècles, elle est sans cesse reconstruite et réaménagée.
L'ordre religieux des Carmes établit son couvent à l'intérieur des murs de la cité et à proximité du cardo romain à la fin du XIIIe siècle et c’est lui qui donna son nom à la place. En effet, les religieux de l’ordre du Mont Carmel (les Carmes), concurrents des Dominicains et des Franciscains, qui sont installés au Feretra, aux portes sud de Toulouse, déménagent en 1264 dans ce quartier compris entre Saint-Étienne et le Château Narbonnais.
Les moines font construire leur première église, en partie grâce aux fonds donnés par le comte Alphonse de Poitiers, frère de Saint-Louis, avant d’élever le grand cloître, la salle capitulaire et un ensemble dortoir-réfectoire-cuisines.
En 1805, elle est même agrandie, suite à la destruction de l’église attenante Saint-Pierre-et-Saint-Géraud.
Mais en 1863, afin de répondre aux soucis d’hygiène et de fluidité de circulation, elle finit par être remplacée par un marché couvert à structure métallique.
Le marché au blé est quant à lui, transféré plus près du canal du Midi, à la Halle aux Grains.
30 ans plus tard, le marché d’Esquirol, qui se trouve au beau milieu de la future rue de Metz, est définitivement rasé, afin de réaliser les grandes percées haussmanniennes.
Au cœur du quartier, c’est le marché des Carmes qui prend le relais. L’édifice, construit en 1892 sous l’égide de l’ingénieur Charles Calvé, a plutôt fière allure, avec son plan octogonal surmonté d’une coupole. La structure de métal en fer et en zinc, contraste avec ses façades décorées de pièces de terres cuites vernissées. Autour des larges trottoirs qui entourent la halle, persistent les nombreux marchés de plein vent. Parmi les plus typiques, celui des « baladeuses », vendeuses de fruits et légumes venues des faubourgs sud de la ville.
Mais à l’ère du tout-bagnole des années 1960, la municipalité décide de transformer le marché des Carmes, ainsi que celui de Victor Hugo, en « marché-parking ». Conçue par l’architecte Georges Candilis, la structure en béton, inaugurée en décembre 1966, abrite le marché au rez-de-chaussée et les voitures en étages. Cet établissement est toujours en place et en activité de nos jours.
Citons aussi éléments touristiques à ne surtout pas rater quand on vient dans le quartier des Carmes :
- La maison de Jean Calas, au n°50 de la Rue des Filatiers (dont l’affaire juridique célèbre avait requis l’intervention de Voltaire) ;
- Les façades et les cours des hôtels particuliers, construits par des notables et de riches commerçants de pastel, qui a fait la richesse de la ville pendant de nombreuses années.
- L’Eglise de la Dalbade : située rue de la Dalbade, cet édifice d’architecture gothique méridionale comporte un tympan de céramique de style renaissance italienne et un orgue de tribune classé parmi les Monuments historiques.
- La Place de la Trinité : jolie fontaine, terrasses de cafés… l’endroit parfait pour une petite halte !
- Le Jardin Royal : situé au bout des Carmes.
Les équipements scolaires ou pour la petite-enfance, du secteur des Carmes- capitole – Arnaud Bernard destinés à y accueillir les Familles des habitants n’en sont pas moins extrêmement importants et variés :
Espace Petite Enfance des Carmes
Bellegarde - Les P'tits Loups (crèche collective)
Fourtanier (crèche collective)
Garonnette (crèche collective)
Occitane (crèche collective)
Taur (crèche collective)
Trois Renards (crèche collective)
Arnaud Bernard (halte garderie)
Occitane (halte garderie)
Duranti - La Ribambelle (multi accueil)
La Dalbade - Petit Ours Brun (multi accueil)
Les 3 Petits Chaudrons (multi accueil)
Bref, la vie citadine dans le quartier des Carmes est une des plus animées et des plus de Toulouse avec tous ses restaurants, bars à thèmes, mais aussi commerces et services en tous genres, le tout dans un cadre de rue et de maisons moyenâgeuses, qui donnent un cachet incomparable au quartier.