USA : baisse inattendue des promesses de vente

Les Etats Unis ont enregistré une baisse des promesses de vente, en avril, dans l'ancien et dans le neuf. Elle n'avait pas été anticipée.

Gratte-ciel américain et son drapeau
 

Immobilier ancien : des ventes à la baisse

L'immobilier ancien a vu ses ventes d'avril se réduire de 1,5 %, par rapport au mois de mars, selon l'indice de la National Association of Realtors (NAR). Les spécialistes sont surpris, étant donné que certains économistes, interrogés par Reuters, avaient prédit une hausse des promesses de vente de 0,9 %. La baisse est également significative sur une année : les cessions ont chuté de 2,0 %.
 
Sur les 20 métropoles les plus importantes, les tarifs avaient augmenté de 2,7 %, sur un an, en mars. 

 

Même situation pour l'immobilier neuf

Les ventes de maisons neuves ont aussi subi une forte baisse. En mars, le département du commerce avait annoncé un "plus haut" depuis octobre 2007, à 723 000 unités. En avril, le volume CVS a affiché une diminution jusqu'à 673 000 unités. La chute a été supérieure aux prévisions des économistes, qui l'avaient évalué à -2,8 %. Les ventes restent néanmoins supérieures de 7,0 % à ce qu'elles étaient en avril 2018. Le prix moyen est également en hausse, sur un an, à 342 200 dollars (302 258 euros).
 
L'explication serait liée au fait que les chantiers de maisons neuves sont ralentis par le manque de terrain et de personnel qualifié. Le marché comptait 332 000 pavillons neufs, en avril, soit 0,9 % de moins qu'en mars. Et il faut 5,9 mois pour leur trouver des propriétaires, contre 5,6 mois en mars.

 

La revente des logements plus difficile

Autre indice décevant, la revente des logements a reculé de 0,4 %, à 5,19 millions d'unités "en rythme annualisé", selon la NAR. Les économistes de Reuters avaient, là encore, annoncé une hausse, à hauteur de 2,7 %. Sur un an, ces mêmes reventes ont diminué de 4,4 %. Il s'agit du quatorzième mois consécutif de baisse. Le phénomène serait dû à une pénurie persistante de biens d'entrée de gamme. L'offre est très réduite en raison du manque de terres disponibles et de main-d'œuvre. Le prix médian a lui augmenté de 3,6 % sur un an.

 

Les mises en chantier en hausse

Le nombre de mises en chantier a augmenté de 5,7 %, à 1,235 millions d'unités, en avril. Cela laisse à penser que la baisse des taux d'intérêt commence à soutenir un marché de l'immobilier en difficulté. La hausse est provoquée par le dynamisme de la construction de logements individuels et collectifs, estime le département du commerce. Elle aurait aussi été favorisée par la météo du Midwest américain.
 
Reuters avaient prédit un chiffre inférieur, avec 1,205 million d'unités, tandis que le gouvernement a revu à la hausse le chiffre de mars. Le nombre de permis de construire a augmenté de 0,6 % en avril, à 1,296 million d'unités, contre 1,290 attendues par les économistes. Enfin, le taux d'emprunt a reculé de 4,1 %.

 

Le moral est meilleur, mais…

L'indice NAHB, qui représente le moral des professionnels du secteur de l'immobilier, est à 66, contre 63, il y a un mois. L'avis des promoteurs sur les perspectives est à 72, contre 71, le mois dernier. Cela n'empêche pas que les dépenses de construction ont reculé de 0,9 %, en mars. Un repli qui n'était pas attendu. Sur un an, la baisse est de 0,8 %. 
 
Ces mauvais résultats pourraient entraîner une réduction de l'estimation de croissance du produit intérieur brut du premier trimestre
(+ 3,2 %). Dans la construction publique, les dépenses ont diminué de 1,3 % en mars, et dans le privé de 0,7 %, soit le plus bas niveau depuis août 2017. Enfin, l'immobilier résidentiel connaît son plus bas depuis décembre 2016 (-1,8 %). 

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